Le représentant de la société Huawei en République de Guinée qui avait obtenu le contrat pour la relance de la SOTELGUI a brillé par son absence ce mercredi 19 avril 2023, devant la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières).
Alors qu’il était attendu pour son témoignage dans l’affaire de la relance de la SOTELGUI qui oppose l’État guinéen à Oyé Guilavogui, ancien ministre des Postes et Télécommunications, au cours de l’audience de ce mercredi, il a plutôt transmis une lettre d’excuse à la Cour.
Une absence que les avocats de la défense ont déploré.
Car selon eux, c’est à cause de ce dossier que leur client est en détention depuis près d’un an maintenant.
« Monsieur le président, vous l’avez cité à comparaître et il a refusé. Pendant ce temps, notre client croupit en prison. Le témoin cité qui refuse de comparaître doit être contraint à se présenter. Nous vous prions, monsieur le président d’ordonner la comparution forcée du représentant de Huawei ou de décerner un mandat d’arrêt contre lui afin qu’il soit là », a lancé Maître Salifou Beavogui.
La défense se dit satisfait suite à la comparution de l’administrateur des grands projets. C’est pourquoi, Maître Salifou Beavogui et ses confrères ont décidé de se rétracter.
« Nous nous sommes rendus compte que ce n’est pas nécessaire. Dans cette affaire, il n y a plus rien à débattre. Nous sommes satisfaits des témoignages des différents témoins. Nous sollicitons humblement d’ordonner sa mise en liberté », a enchaîné l’avocat Maître Bea.
Mais les avocats de la partie civile ont exprimé leur opposition à cette demande. Ils mettent en avant le paiement d’une caution de 50 milliards GNF. Ils appuient cependant, la demande de comparution de la société Huawei qui aurait signé un contrat avec l’ancienne SOTELGUI.
Pour rappel, Oyé Guilavogui est poursuivi pour le détournement présumé d’un montant de 50 millions de dollars US destinés à la relance de la société SOTELGUI, absorbée par Guinée Telecom.
Le procès a été renvoyé au 26 avril, pour la comparution probable du représentant de la société Huawei et la décision sur la demande de mise en liberté provisoire.
Ibrahima Sory Bangoura