C’est très dommage qu’on reste 4 ans durant sans une seule formation pour les gestionnaires et encadreurs de football… »

Après sa qualification au second tour de la ligue africaine des champions, le Hafia FC ne compte plus s’arrêter en si bon chemin.

Pour le secrétaire général de ce club légendaire, son ambitionne d’aller loin dans cette campagne africaine.
Marco Ibrahima Sory Bah rappelle les engagements de son président Kerfalla Camara « KPC, dès 2013. Celui de ramener le HAFIA FC au-devant de la scène sportive en Guinée et ailleurs en Afrique.
Le technicien vente aussi les mérites de son club qui, selon lui, est le seul à ce jour à disposer ses propres installations faisant allusion au stade Petit Sory de Nongo entièrement réalisé par le président KPC sur fonds propre. M. Bah regrète amèrement le fait qu’en Guinée nous n’avons qu’un seul entraineur de licence A après 65 ans d’indépendance. Aux dires de Marco, la formation en classe est un passage obligé pour les athlètes et encadreurs guinéens si nous voulons vraiment être à un niveau élevé à l’image de certains pays de la Sous-régions comme la Côte d’ivoire, le Sénégal. Sans oublier la rencontre tant attendue le dimanche, 17 septembre au stade de Nongo contre les vices champions d’Afrique, les marocains du Wydad de Casablanca.
Horoya : Quel est votre regard sur le football guinéen qui traverse une période de turbulence ces dernières années ?
Marco Ibrahima Sory Bah : C’est vraiment très dommage tout ceux qu’on a vécu, mais la zone de turbulence on n’est en train de la traverser totalement aujourd’hui. Parce que le CONOR qui étaient là où qui est là encore qui va prendre fin au mois de novembre prochain par la grâce d’Allah à travers d’un nouveau l’élection d’un comité électif a fait un bon boulot de nos jours ont peut le dire comme ça.
Parce que, il y a des normalisations qui ont été faites au niveau par exemple de l’organisation du championnat, c’est plus ou moins un championnat intégral qu’on a vu cette année.  Finir un championnat telle que ça s’est passé cette année, je crois que depuis qu’on n’est en professionnel, cela ne s’est jamais fait, c’est un premier aspect.
Le 2ème aspect, sur le plan des administrations du football, il y’a eu des séries de formations organisées par le CONOR. Car, c’était dommage qu’on se retrouve sur 4 ans seule formation organisées pour ceux qui encadre et qui gère notre football, cette année c’est fait. Il y avait la formation des entraîneurs, des arbitres, la formation de quelques administrateurs avec le comité olympique.  Il y’a eu la formation de la licence B pour les entraîneurs. C’était très dommage et même pitié de se mettre dans une situation où on a qu’un seul guinéen qui avait la licence A, validé qui pouvait s’asseoir sur le banc. Mais aujourd’hui vous avez plus de 25 encadreurs qui ont la licence B qui est proche de la licence A. À partir de l’année prochaine, ceux qui vont s’y mettre vont obtenir la licence A. Une licence qui va permettre à ces encadreurs d’être sur le banc. Un club comme le Hafia FC peut un entraîneur circonstanciellement pour ne vraiment pas perdre le banc. Ça se trouvent dans beaucoup de pays en Afrique, mais en Guinée ont devraient dépasser cette étape.
Donc, je dirais que le tableau était totalement sombre, mais avec le CONOR et les statuts qui ont été validé par les membres statutaires et sans oublier les organes juridictionnels qui ont été mises en place, je crois qu’on sort de la zone de turbulence pour vraiment retrouver une bonne gestion du football dans notre pays, la Guinée.
Comment se portent aujourd’hui le Hafia FC qui est une légende du football Africain ?
Je dirais le Hafia FC se portent assez bien. Car toute œuvre humaine à besoin de modification. Maintenant qu’on a été champions de Guinée l’année passée et aujourd’hui on n’est à la veille du premier match du second tour de la qualification de la ligue des champions africaine.
Aujourd’hui en 10 ans, le président KPC a réussi le pari d’avoir un stade pour le Hafia FC, une académie construite sur 13 hectares avec une centaine de capacité d’accueil, et 4 stades à Horira dans Dubréka sur 33 hectares. Mais, il y a 13 hectares qui est exploité pour le moment.
Donc, globalement le Hafia FC a été champion de Guinée, le plus important pour nous, c’est que les 7 catégories d’académiciens, Il y a une catégorie intermédiaire, les U-17 qui sont aujourd’hui les champions de leurs catégories à travers quelques tournois qu’on a joué à Conakry. Et puis nous avons l’équipe réserve de Hafia FC, on a l’avantage d’avoir des stades propre en nous et ça c’est très important.
J’ai toujours été dans ce projet quand le président KPC a pris le Hafia FC. Depuis septembre 2013 et aujourd’hui ça fera 10 ans le 25 septembre prochain.
Quand, il a pris la parole, le mot que j’ai retenu  » je veux une installation dédié à Hafia FC « . Et en 10 ans, il a puis réalisé.
Je dis le premier objectif du président est atteint, maintenant le second objectif va être tourné vers les résultats, et les résultats commencent à tomber depuis la saison dernière.
Je pense que cette équipe de Hafia FC restera l’équipe à battre pour la saison prochaine et sur le continent.
Nous jouons le dimanche 7 Septembre ici à Conakry et le 30 Septembre ont va se déplacer sur le Maroc contre le Wydad de Casablanca, si nous passons ce cap, l’opération reconquête qui est un peu le slogan de tout ceux qu’on fait aujourd’hui aura un sens et on aura un élan.
Le plus important c’est sur le continental, sur le plan national on a déjà fait nos preuves.
Mais si nous venons en phase du groupe, vu que le Wydad de Casablanca est vise champions d’Afrique, qui a joué contre Al Haly en finale de la ligue africaine des champions, on parvient à passer ce cap , je vous garantis on fera un gros signal à l’Afrique.
Le champion de Guinée se prépare pour les campagnes, que faites- vous pour ramener un bon résultat ?
Je l’ai dit dans la précédente question. Qu’est-ce qu’on a fait, on a restituer l’équipe, on a mis un nouveau coach et étoffé un staff dirigeant. Cette équipe qui s’entraîne normalement de façon professionnelle. Parce que le Hafia FC est un club légendaire.
Vous venez à Hafia FC c’est sur contrat, vous êtes payé régulièrement avec toutes les commodités. Donc, on a eu un programme d’entraînement de l’équipe première ici à Conakry, déjà depuis le début de la campagne africaine avant de dépasser l’étape du génération football, on n’avait déjà un programme de travail pour les séances d’entraînements.
Il y a trois jours, nous étions à Dubréka pour une mise au vert de concentration. Et ce soir après les entraînements, les joueurs vont rentrer directement à l’hôtel qui est spécialement dédié au Hafia FC, c’est cet avantage qu’on a, nous travaillons dans l’ombre.
L’enjeu contre le Wydad de Casablanca ?
L’enjeu est simple, c’est de gagner ce match, aller se qualifiés et être dans les phases de poules. Aller en phase de poule est une opération qui nous permet de garder plus ou moins l’indice de la Guinée. Parce que, pour ceux qui suit le football, seul la Guinée et le Nigéria en Afrique de l’ouest qui sort 4 clubs. Deux en ligue des champions et deux en CAF.
Et l’indice va demeurer pour cinq autres années.
Donc, l’enjeu est très important et l’opération reconquête prend un nouvel élan à travers la qualification. 
Les perspectives du HafiaFC ?
Le Hafia FC reste et demeure le plus grand club guinéen, c’est indéniable, nous sommes 16 fois champions de Guinée, y compris cette année, parce que avant c’était à 15. Après 38 ans on augmente et on a 4 coupes nationales et trois Ligues des champions africaines. L’objectif c’est de rester et demeurer de jouer le premier rôle en République de Guinée.
Mais également rester sur le toit de l’Afrique. Car, c’est la place du Hafia FC. Ce Hafia FC là, version KPC, c’est un club qui commence de la basse au sommet, l’idéal serait que dans l’équipe du départ de Hafia FC dans deux ou trois ans qu’on n’est 7 à 8 joueurs venus de notre académie. Quand vous réussissez cela, vous gérez vos finances, vous n’achetez pas des joueurs beaucoup.  Mais réussir à placer des joueurs dans les championnats africains et partout à travers le monde.
Votre regard sur le Syli National de Guinée qui s’apprête à jouer la CAN 2023 en Côte d’Ivoire ?
Dès qu’on parle du Syli aujourd’hui, on tombe dans un débat stérile et sans fondement. Donc, je ne rentre pas dans ça. L’objectif est atteint pour ma part. C’était le plus important.
On va à la CAN, il y en qui vont dire qu’on va être ridicule.
Mais je pose la question, est-ce qu’on n’a des joueurs pour remporter une telle coupe ? Face à quel adverssaires ? Si vous prenez la Côte d’Ivoire qui a commencé par des académies il y’a une vingtaine d’années, les joueurs de l’académie ont une avantage de lire le jeu, d’exprimer le jeu sur le terrain. La différence c’est à ce niveau. Donc, c’est dire que le football n’a plus sa place dans la rue, mais plutôt dans les salles de classes.
Vous prenez l’exemple sur le Sénégal, le Ghana, le Burkina Faso et le Mali, c’est la même chose. Mais quelle est la part qui nous revient ? Aucune, alors comment le guinéen peut avoir la prétention de dire, il faut qu’on gagne ces pays, qui mettent des milliards sur le football durant des années, qui ont des infrastructures.
Pour ma part, le Syli National de Guinée est à sa place, on attendra ceux qu’ils vont faire à la CAN. Mais si nous voulons atteindre le sommet, il faut qu’on aille par cheminement.
Alhassane Barry et
Ibrahima Sory Bangoura
Photos : Lamine Sylla