Dans l’attente d’une justice équitable qui pourrait condamner les vrais auteurs et les rétablir dans leur droit, certaines victimes de la répression barbare du 28 septembre 2009 ont l’impression d’avoir été mises aux oubliettes par Jean-Marie Doré, Cellou Dalein Diallo et Sydia Touré qui, à eux trois, ont déjà empoché 6 milliards de francs guinéens à titre de dommages.
Existe-t-il donc des victimes V.I.P dans le dossier du 28 septembre 2009 ? La question mérite d’être posée. D’autant que trois leaders politiques présents au stade le jour des violences perpétrées sur les militants de l’opposition, à savoir Jean-Marie Doré, Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré ont déjà empoché chacun deux milliards de francs pour dommages causés sur leurs édifices.

Aujourd’hui, le Collectif des Associations des Victimes du 28 septembre 2019, ou CAVE, a l’impression d’avoir été simplement dupé dans la gestion de cette manne financière après de promesses mielleuses. Rappelons au passage que ce fonds a été débloqué lorsque Jean-Marie Doré assumait les fonctions de Premier ministre de la Transition.

Selon le président de cette organisation, Ibrahima Barry, des démarches ont été menées auprès des trois leaders pour qu’ils se souviennent de toutes les victimes. En vain.

« Tous nous ont dit qu’ils ont été victimes et n’ont pas été demandeurs de cet argent. Ils ont dit l’avoir vu sur leur compte », explique Barry.

Le président du CAVE rappelle avoir pris part à deux réunions avec « une fondation créée » par un des leaders pour gérer sa part de fonds avec les victimes. « Mais ça s’est limité là », regrette-t-il. Le CAVE a-t-il donc été floué ?

Kaloumpresse