L’Union des forces républicaines (UFR) a frôlé la rupture au cours de la réunion de son bureau exécutif tenue dans l’après-midi du 21 octobre. La rencontre, qui avait pour objet l’évaluation de la présidentielle du 11 octobre, a viré à une virulente guerre verbale. La tension était à son comble. Il s’agissait en effet de situer les responsabilités de l’échec électoral qui a fait basculer Sidya Touré de 13% en 2010 à 6% en 2015.
A l’issue d’une sévère séance de catharsis au cours de laquelle certains ont failli en venir aux mains, d’importantes décisions ont été prises.
D’abord, l’UFR a choisi de ne pas déposer de recours auprès du Conseil constitutionnel contre les résultats provisoires du premier tour rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Ce serait une façon de leur donner du crédit que de les attaquer.
Ensuite, le bureau exécutif a décidé d’une réorganisation qui va faire tomber bien des têtes. L’heure des comptes a sonné.
Enfin, des réformes importantes de l’UFR dans son ensemble sont envisagées.
Fortement sonné par une dégringolade cauchemardesque, le parti de Sidya Touré a décidé de réagir. Pourvu que les ruptures douloureuses en vue ne l’emportent pas !
Bangoura Ibra