La question mérite d’être posée. Et pour cause, le  rapport de l’indice de gouvernance des ressources naturelles publié par l’ONG Natural Resource Gouvernance Institute  (NRGI) et qui classe notre pays 63ème sur 89 pays, est contesté par le gouvernement guinéen. Et à juste raison certainement.

C’est ce qui a amené les experts NRGI à rencontrer les techniciens du Département des mines et de la géologie dans le but de clarifier certains passages. Dans cette optique et au cours d’une rencontre d’échange ténue, mardi 1er Août, dans la salle de réunion dudit département, Thomas Lassourd, Senior economic Analyst à NRGI, a déclaré que le classement de la Guinée pourrait être amélioré à travers les informations fiables obtenues des cadres guinéens.

« Notre évaluation porte sur trois composantes à savoir: la réalisation de la valeur, la gestion des revenus et les conditions générales de gouvernance. Bref, nous évaluons les règles de transparence et de recevabilité dans l’exploitation des ressources naturelles dans 89 pays à travers le monde et dans le cadre minier pour le cas de la Guinée », déclare-t-il. Nous avons, aujourd’hui, poursuit-il, l’opportunité de rencontrer les experts du ministère des mines pour discuter des scores qui a été attribué à la Guinée. Dans le but de rectifier les erreurs éventuelles. « Le ministère des mines a réalisé des reformes récemment qui ne sont pas pris forcément en compte au moment de l’enquête. Cette rencontre nous permet de revoir l’ensemble des travaux effectués. A l’issus de cet échange, nous prendrons note de tout ce qui a été changé et nous publierons la version révisée de la Guinée », reconnait l’économiste Thomas Lassourd.

Il tient à rappeler que «pour le cas du Mexique par exemple, après un tel échange avec les autorités compétentes, nous avons modifiés le score pour refléter les performances réalisées par ce pays ».

Le Secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie, Saadou Nimagan, se réjouit de l’arrivée des experts NGRI à Conakry. Il déclare « Nous sommes en discussion sur le rapport de l’indice de gouvernance des ressources naturelles (RGI) de l’ONG NRGI qui a bien accepté d’envoyer une mission à Conakry après notre réaction. Cette ONG a publié son rapport 2017 qui classe la Guinée à la 63ème place sur 89 pays ».

Il fait remarquer que dans ce rapport il y a beaucoup de choses qui ne sont pas justes. Selon lui, il y a des choses qui relèvent du manque d’information. Par exemple la transparence dans l’octroi des titres, la nouvelle procédure cadastrale est même beaucoup en avance par rapport aux questions posées par cette ONG. « Nous heureux de constaté qu’il y avait des erreurs d’appréciation de la part de l’ONG. L’identification des propriétaires réels des titres miniers par exemple, on a fait savoir que nous avons la meilleure appréciation de l’expert de la Banque mondiale qui a mis en place la procédure de transparence dans la plus part des pays miniers. Tout le monde sait que le cadastre minier guinéen fonctionne très bien » indique M Nimagan.

Avant de conclure en disant que « concernant les capacités techniques et financières, il est clair que les titres miniers sont donnés aujourd’hui sur la base d’un texte publié et partagé dans plusieurs sites internet et dans d’autres plates formes ainsi que des journaux privés.  La délégation de NRGI n’a pas mandat de changer tout de suite le rapport, mais ils ont avoué avoir compris certaines choses qu’ils n’avaient pas compris avant. Nous allons exiger un réaménagement et à défaut nous continuerons à communiquer de façon à ce que la vérité soit dite. Puis que c’est aussi ça la transparence qui est leur matière première en tant qu’ONG de transparence »

BIS