La préfecture de Siguiri située à 786 Km de la Capitale Conakry, est réputée par la présence massive d’or par excellence. Cette richesse naturelle n’est pas sans conséquences sur l’éducation des filles et fils de la localité. Le taux d’abandon scolaire reste l’un des plus élevés en Guinée.
A en croire le professeur d’histoire Alsény Conté, basé à ladite ville, le taux de scolarisation qui s’élève à 96% au niveau de l’école primaire, mais seuls 52% seulement achèvent le cycle primaire. Au niveau du collège, il n’y a que 23% qui terminent.
Poursuivant son témoignage, le chargé d’histoire au lycée de Siguiri révèle un constat alarmant, au lycée, les classes de la terminales ont plus ou moins un effectif au-dessous de 40 élèves par classe.
Fortement affectée par cette démission, les jeunes filles accusent les parents les obligeant à se marier ou à faire le petit commerce en vue de subvenir aux besoins de la famille. Animée par l’ambition de s’enrichir au plus vite que possible, la couche masculine de Siguiri déserte les bancs pour se chercher une activité lucrative dans les mines de Bouré, avec les conséquences que nous connaissons.
Nombre d’entre eux sollicitent d’être orpailleurs ou diamantaires, une activité juteuse pour réaliser leur désir économique et financier et bien attendu satisfaire les besoins vitaux des siens.
Comment inverser cette tendance négative ? C’est l’une des principales préoccupations des enseignants de cette contrée aurifère. L’éducation étant le baromètre du développement d’une nation, les autorités éducatives conscientes de cet état de fait, devraient s’impliquer davantage pour sauver l’avenir scolaire des filles et fils de cette préfecture de la savane guinéenne. Car, le taux de scolarisation reste désormais au-dessous de la moyenne.
AM Touré