La Commune de Kaloum a été le théâtre de plusieurs émeutes ce lundi 12 mars 2018, suite à la poursuite de la grève des enseignants, déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée (SLECG), entamé le 12 février dernier sur toute l’étendue du territoire national.
Les troubles ont dégénéré dans les environs de 8 heures, empêchant ainsi les travailleurs et autres personnes de vaquer à leurs activités. De Coronthie via Sandervalia en passant par Boulbinet, ils étaient des centaines de jeunes à manifester, érigeant des barricades, brulant également les pneus tout au long de la route, en scandant le terme « Alpha Condé, zéro ».
C’est dans cette atmosphère de colère, qu’un policier a été blessé au quartier de Coronthie lors d’un accrochage avec la foule.
Salif Sylla élève « c’est un sentiment d’abandon et de regret que nous constatons à l’égard de l’Etat, de nous laisser copieusement à notre sort. C’est vraiment déplorable de vivre une telle situation. Pourtant, l’éducation des enfants est le socle de développement d’une nation émergente, de la raison et de l’émancipation, pourquoi nous privé de ce privilège. Voilà les motifs de notre manifestation. » Explique-t-il.
Aminata Camara mère de famille « nous demandons au gouvernement d’accepter les 40% que proposent les syndicats du SLECG, parce que c’est un droit absolu pour l’ensemble des travailleurs. Ces fonds sont issus du contribuable guinéen, pourquoi refuse-t-on, si ce n’est pas le désamour pour les siens. Il faut que nos enfants aillent à l’école cette semaine, trop c’est trop » s’indigne telle.
Cet évènement intervient à une journée de ville morte à laquelle l’opposition désapprouve les résultats du scrutin communal du 4 février dernier. Ces heurts sont les premiers enregistrés à Kaloum depuis des lustres, de quoi s’embarrasser et s’inquiéter pour les jours à venir.
Pour l’heure, la tension ne s’affaiblit pas et les quelques travailleurs qui ont pu se déplacer au centre-ville de Kaloum, sont pris au piège, bouleversant quasiment les activités sur toute la capitale guinéenne.
Nous y reviendrons.
A Toure