Combien de guinéens s’en souviennent encore? Il y a 118 ans le 1er 1900 des ouvriers guinéens donnaient le premier coup de pioche du chemin de fer Conakry-Niger.
L’entreprise à l’époque ne manque pas d’audace et va se réaliser péniblement avec la chicote comme salaire de la sueur des ouvriers. De partout, dans tout le pays les bras valides sont requis obligatoirement pour mener à terme le chantier du siècle. Il durera dix ans.
En effet, le 14 septembre 1910, la voie est terminée à Kouroussa. Trois jours plus tard, des officiels les administrateurs coloniaux embarquent à Conakry à bord du premier train et arrivent sans incident jusqu’à l’emplacement de future gare de Kouroussa.
Pour l’histoire, l’idée d’une communication du fleuve Niger à la mer aurait pris corps et s’est précisée en 1887. Des reconnaissances tant officielles que privées sont alors faites pour rechercher un passage à travers les terres et villages guinéens. Comme pour toute entreprise de ce genre, les projets sont nombreux mais n’aboutissent pas tous.
Mais il faut relier Conakry au Niger. On image en effet, la formidable transformation qu’une voie ferrée pourrait produire dans l’économie coloniale du pays compter qu’elle faciliterait la communication avec les régions traversées. Les autorités coloniales décident alors de la construction d’un chemin de fer à voie d’un mètre de Conakry à Kouroussa sur le Niger. L’avant-projet de la ligne entière est soumis au comité des travaux publics des colonies. Et 22 juillet 1899, il est approuvé.
C’est dix mois après, le 1er juin 1900 que les travaux commencent. On sait que l’entreprise connait d’énormes difficultés pour le recrutement de la main d’œuvre. Finalement, l’administration coloniale emploiera la force, enrôlant manu militari, tous les bras valides. On connait la suite …
A Touré