Des résultats qui nous interpellent
Les résultats des examens nationaux ont été rendus public au fil des semaines sur toute l’étendue du territoire national, les premiers résultats donnés étaient l’examen d’entrée en 7ème année (CEP) avec 44,46%, le (BEPC) 44,11% et le BAC 24,38% sont entre autres des pourcentages combien de fois inquiétants de cette année.
Mais la triste réalité de cette année est que les résultats publiés par le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation doivent-nous interpellés dans la mesure où le taux d’admission ne fait que dégringoler. Ces résultats sortis de nos établissements font réagir des observateurs qui selon eux, l’échec des enfants aux examens nationaux s’expliquerait entre autres par la grève répétée qu’ connu le secteur éducatif guinéen durant l’année scolaire ; d’intenses cours de rattrapage, souvent source de surcharge chez bon nombre d’élèves ; le faible niveau des élèves ; l’occupation des élèves aux réseaux sociaux au profit des cahiers ; l’achat des téléphones chers à la place des livres ; la démission des parents d’élèves ; des loisirs intenses des élèves ; le faible niveau aussi de certains enseignants.
Force est de constater que certains parents d’élèves de nos jours au lieu d’acheter les livres, cahiers comme auparavant qui ne coûtent pas chers sont par la pression de leurs enfants obligés d’acheter des téléphones parfois 1 millions et d’autres jusqu’à 2 millions et ces élèves sont souvent connectés sur les réseaux sociaux en longueur de journée et non plus de temps aux cahiers, ni aux livres ; c’est pourquoi, l’échec de cette année reste une situation inquiétante qui doit nous interpeller à plus d’un titre.
Dans la commune de Kaloum, les résultats ont régressé de 50% pour cette année et la plus part des admis sont venus des écoles privées, c’est pourquoi, les résultats issus des établissements publics nous inquiètent parce que pour la majeure partie de ces élèves font toute leur journée sans cahier et ne savent même pas quoi faire.
Les résultats et pourcentages de cette année sont entre autres des situations qui nous demandent une réflexion sérieuse sur le secteur éducatif guinéen qui aujourd’hui mérite une attention soutenue et s’il faut organiser les Etats généraux de l’Education afin de connaître les maux dont souffre notre système éducatif. Aujourd’hui, il est important d’attirer l’attention des autorités à tous les niveaux afin qu’elles prêtent une attention soutenue au secteur éducatif de notre pays, parce que le secteur reste le seul moyen pouvant assurer l’avenir radieux d’un pays.

Naby Moussa Soumah