La République de Guinée, première nation francophone d’Afrique noire à s’affranchir de l’impérialisme français est une des pionnières à la création de l’Unité Africaine, le 25 mai 1963, (Union Africaine depuis 2002), a, par tradition été le bastion de paix et de quiétude sociale dans la sous-région.
Une tradition qui a longtemps été transmise de génération en génération au service d’une harmonie pour le bien fondé de la culture de la paix et de l’unité nationale.
Malheureusement, à ce jour, ces valeurs ancestrales ont bien du mal à se cristalliser à cause des querelles intestines à la fois politiques, idéologiques voire ethniques, entrainant plus ou moins des conséquences ignobles au sein de notre société, dont le mérite est carrément assujetti par l’affinité.
Consciente des vertus que nous incarnons depuis des lustres, la nouvelle génération guinéenne devrait s’atteler à la consolidation du tissu social entre les fils et filles de guinée, en vue d’atteindre le seuil du développement, gage de dignité et de prospérité.
Les enjeux de la vie politique actuelle, c’est-à-dire le projet de la ‘’révision constitutionnelle’’ ne devront guère prendre le dessus sur la stabilité du pays. Brimer ces valeurs d’antan et bafouer tout ce que nous ont légué nos devanciers, relève d’une irresponsabilité et d’une démission notoire de toutes tous, gouvernants et gouvernés.
Rien n’est précieux que la paix et la liberté. Le seul capital le plus légitime que nous devons jalousement défendre dans notre pays reste et demeure la culture de la paix, le respect mutuel, l’amour d’autrui et la promotion du développement, sachant qu’en dehors de ces impératifs, nul ne pourra être au diapason des rêves et les ambitions d’une nation.
C’est forts de l’analyse de l’évolution du peuple de Guinée depuis l’époque des grands royaumes, jusqu’au crépuscule de la deuxième République que, nous devons chercher, non seulement à comprendre les raisons fondamentales d’une paralysie de notre jeune démocratie, mais aussi le retard accusé dans le développement, en vue d’inverser la tendance pour redonner un nouveau sens au « rêve guinéen ».

Amara Touré