Après 5 jours de mission conjointe du National Democratic Institut (NDI) et la Fondation Koffi Annan, cette mission a présenté ses conclusions devant les médias.
En effet, les objectifs de la délégation étaient de manifester le soutien international à la démocratie et au processus électoral en Guinée, évaluer l’environnement politique et électoral à l’approche des législatives de 2020 et également évaluer les préparatifs électoraux et proposer des recommandations pour renforcer la confiance des citoyens dans le processus et atténuer les risques de violence.Au cours de cette conférence de presse, les deux présidents ont rappelé avoir rencontré S.E.M le président Alpha Condé, l’honorable Claude Kory Kondiano, président de l’Assemblée nationale et d’autres membres dirigeants de l’Assemblée, M. le premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana, le président et des membres de la Commission électorale nationale (CENI), des leaders politiques de la majorité, de la société civile, le groupe de contact et les leaders religieux.Toutes les parties concertées ont exprimé leurs inquiétudes par rapport aux spéculations sur un éventuel changement du cadre constitutionnel du pays et à l’état de préparatifs en vue des élections législatives de février 2020, a rapporté la mission.
Tout en mentionnant les nombreux soucis exprimés, la délégation a noté avec satisfaction que la reprise du dialogue entre les partis au pouvoir et de l’opposition a renouvelé les efforts de l’accord politique de 2016.

Malgré les défis constatés, « il est évident que les Guinéens ne sont pas découragés » a souligné M. Jonathan et « ces progrès dépendront de la capacité du pays à renforcer la légitimité de ses institutions et de l’Etat de droit » a renchérit l’ancien président béninois, Nicéphore Soglo.

En marge de la conférence, le représentant du chef de file de l’opposition, Fodé Oussou Fofana dira que « la délégation a dit clairement que ce qui se passe sur le plan africain, c’est c’est qu’aujourd’hui ’hui sur le continent africain personne n’accepte plus de deux mandats, je pense que Monsieur Alpha Condé va tirer les leçons de la présence des deux anciens chefs d’Etat, pour se déclarer parce qu’il n’a pas dit encore un mot, il faut qu’il se déclare, il faut qu’il sorte le pays de cette situation, nous voulons qu’il dise réellement quelle est sa position par rapport à ça

Au regard de la loi c’est clair, M. Alpha Condé ne peut pas avoir un troisième mandat. Il est dans la logique de continuer à maintenir le flou sur sa position, je pense que ces chefs d’Etat, leur présence signifie beaucoup de choses, c’est les grands hommes, qui n’ont absolument rien n’à cacher, qui ont le courage de dire à Monsieur Alpha Condé en face ce qu’ils pensent, surtout le président Goodluck Jonathan qui a dirigé le pays le plus peuplé du continent, et les élections sont organisées à bonne date sans problème, la plupart des pays de la sous région…vous n’entendrez jamais un problème de fichier électoral, ni un problème de la date des élections » s’est-il lamenté.

Amara Touré