Le débat sur la nouvelle constitution promulguée en avril dernier, continue de défrayer la chronique depuis quelques mois en Guinée. Un collectif des anciens membres du Conseil National de transition (CNT) tacle la démarche du FNDC, jugeant ainsi sa démarche «peu orthodoxe » pour la promotion de la paix.

Le collectif a mis l’occasion à profit au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi 9 juin à Kipé, animée par le secrétaire exécutif M. Aboubacar Dansoko, Hadja Hassanatou Barry, pour expliquer leur préoccupation vis-à-vis de la situation actuelle en Guinée, et de désapprouver l’option de la rue que mène le front national pour la défense de la constitution (FNDC).

Dans leur déclaration, le collectif encourage les acteurs politiques et sociaux à une revue générale des faits et des défis auxquels le peuple de Guinée est confronté.

Le collectif a pris acte de la mise en place d’une nouvelle institution législative, et souhaite que celle-ci va oeuvrer sans relache dans le sens de l’apaisement, de la paix du développement et la consolidation d’une République de Guinée riche et harmonieuse, a annoncé M. Dansoko.

Dans la même lancée, le collectif exhortera les partis politiques «de faire les états généraux de l’opposition guinéenne en accord avec l’opposition parlementaire, aux fins de proposer une nouvelle charte des partis politiques, prenant en compte notamment les mutations sociales et politiques ».

Par ailleurs, le collectif demande, avec insistance aux acteurs sociaux , particulièrement au front pour la défense de la constitution de 2010, constitution dont les membres du CNT sont les géniteurs, de s’abstenir, de se servir de ce prétexte pour entraîner des mouvements de foules, au risque d’élargir la base de la contamination au coronavirus.

Poursuivant sa déclaration, M. Dansoko a demandé aux acteurs sociaux ; de privilégier le dialogue, la concertation dans une démarche Républicaine, constructive et respectueuse des principes démocratiques.

Pour clore, le collectif a encouragé la population guinéenne, malgré la précarité à observer les consignes sanitaires contre le nouveau coronavirus et encourage également le gouvernement à intensifier le soutien à la population pendant cette période de crise sanitaire et économique.

Par Amara Touré