Pour éclairer la lanterne de l’opinion publique nationale et internationale portant l’adoption de la loi de finances rectificative 2021 par l’Assemblée nationale le jeudi dernier, le ministre du budget Ismaël Dioubaté entouré de son homologue, le ministre de l’Industrie et des PME Tibou Kamara et porte-parole du gouvernement et ses collègues du budget étaient ce samedi après-midi 4 septembre devant la presse, afin d’expliquer les hypothèses de base qui ont permis à l’élaboration du projet de loi de finances rectificative dans le budget nationale.
Il s’agit en effet d’expliquer les raisons essentielles qui ont poussé le gouvernement guinéen à apporter une aide supplémentaire à certains services d’Etat, en vue d’assurer leur bon fonctionnement.
Dans son exposé, le ministre du budget Ismaël Dioubaté a rappelé toutefois qu’un budget est évolutif en fonction des priorités du gouvernement. Régie par la loi organique, la loi organique de finances (LOF) dans son article 46, fixe les budgets de l’Etat dans son fonctionnement : par la loi de finances initiales (est prévisionnel), la loi de finances rectificative (qui corrige les prévisions) et la loi de règlement (qui rend compte de l’exécution des deux lois).
Pour justifier ce choix, l’orateur a mis l’accent particulier sur « si nous constatons que les grandes lignes de l’équilibre budgétaire ont été interrompues ou bien que les recettes prévues au titre à la loi des finances initiales s’écartent considérablement aux prévisions initiales ou encoure si les dépenses qui sont prévues s’écartent également des prévisions initiales » dit-il.
Après six d’exécution du budget initial, le gouvernement a jugé nécessaire de procéder à la mise en application de la loi de finances rectificative. « Notre loi de finances rectificative intervient dans un contexte de la nouvelle politique du président Alpha Condé. La politique d’une gouvernance vertueuse, qu’il a lui-même appelé « gouverner autrement », c’est la transparence budgétaire. Cette volonté politique du président de la République a été réitérée en avril 2021 par le premier ministre lors de la présentation de sa politique générale. Ainsi, quand on élaborait la loi de finances initiale 2021 on n’avait tous pensé qu’au plus tard au 1er trimestre de 2021 la covid sera sous contrôle, malheureusement nous avons assisté à l’apparition de deux nouveaux variants de covid plus mortels que le premier. Tous ceux-ci a occasionné d’aller à la loi rectificative». A indiqué Ismaël Dioubaté.
En se basant les hypothèses, il a énuméré le taux de croissance (richesse nationale) il a été projeté pour 5,2% alors que on était autour de 5,7% ; le taux d’inflation a été revu avec un taux moyen de 10,9%, le taux de pression fiscale a été ramené à 14%, dans le budget initial a été passé de 14,6% à 15,6%.
Poursuivant, Ismaël Dioubaté a cité quelques ajustements qui ont été faites au niveau certaines institutions du pays, notamment la présidence de la République. « la présidence de la République il y a une augmentation des salaires des fonctionnaires de la présidence, cela s’explique de la mise en application du statut particulier des inspecteurs d’Etat, les ministres, les ministres conseiller, experts etc. ; à l’Assemblée nationale ( session unique de 9 mois octobre-fin juin et session extraordinaire) la variation constaté concerne ce volet, le statut particulier des magistrats ont largement contribué à la modification, le coût social de la covid, les travaux publics ou on accorde une grosse pour l’entretien routier, la subvention à l’EDG ; le recrutement au niveau de la police ».
Amara Touré