Dans le souci de perfectionner le système d’enseignement supérieur en Guinée et pallier à la problématique de l’employabilité des jeunes diplômés, le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’Innovation a lancé ce mercredi 26 janvier au chapiteau du palais du peuple, ces journées de concertation s’inscrivent sous le thème ‘’ cartographie des filières et programmes  de formation en République de Guinée « quels programmes pour l’employabilité des diplômés issus de l’enseignement supérieur ».

Une rencontre rehaussée par la présence des personnalités gouvernementales, notamment le premier ministre chef du gouvernement, Mohamed Beavogui, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Dr Diaka Sidibé, Rose pola Pricemou, Ministre de l’information et de la communication.

Dans la mise en œuvre de ces programmes et de répondre aux besoins impérieux de l’emploi des diplômés issus de l’enseignement supérieur, la ministre de tutelle, Dr Diaka Sidibé a mis l’occasion à profit pour donner certaines statistiques liées diplômés de l’enseignement supérieur guinéen. « Il convient de rappeler que le système de l’enseignement supérieur guinéen compte de nos jours plus de 78 programmes de formations avec 988 filières, reparties dans 49 institutions d’enseignement supérieur dont 17 publics. Selon les statistiques du bureau de stratégie du département d’enseignement supérieur, ces programmes de formations mettent chaque année sur le marché de l’emploi près de 21866 diplômés dont 5956 filles qui peinent à trouver un emploi ou à créer leurs propres entreprises » a telle indiqué.

Face à cette situation la ministre Diaka Sidibé s’est posé un certain nombre de question. «  Pourquoi ce paradoxe, comment favoriser le recrutement de la main d’œuvre guinéenne pour la gestion des entreprises fonctionnelles et les grands projets en cours de réalisation, comment aider la jeunesse à apporter sa contribution au développement de notre pays, faut-il remettre pour faire refondation complète du système de formation, ou encore les institutions qui les abritent, quels moyens et quels mode de financement pour la réussite de ce pari, quel peut-être la participation du secteur socioéconomique , les partenaires étrangers internationaux pour le financement des programmes de formations et surtout quel mécanisme mettre en œuvre pour cela ? » s’interroge telle.

Dans le même sillage, le premier ministre, Mohamed Beavogui  est revenu sur les nombreux défis du gouvernement en matière de l’enseignement supérieur guinéen. « Voila plusieurs années, notre pays essaye d’introduire les réformes structurelles dans notre système éducatif afin d’assurer l’adéquation formation et travail. Il y a encore beaucoup à faire pour obtenir les résultats escomptés » dit-il avant d’ajouter  « c’est pourquoi je demande surtout parmi les nombreux défis qui attendent le gouvernement guinéen dans les années. Les réformes déjà entreprises depuis le changement intervenu le 5 septembre dernier, commencent à porter fruit avec l’ouverture du chantier de rénovation pour les réhabilitations de nos écoles, universités et centres de recherches. Dans ce contexte, l’ampleur de la tâche du ministère de l’enseignement supérieur exige une remise en question permanente et surtout l’obtention des résultats probants »  a-t-il martelé.

Cependant, ces journées de concertation, permettront certainement de trouver les voies et moyens pour pallier la problématique de l’employabilité des diplômés issus de l’enseignement supérieur guinéen.

Amara Touré