Promouvoir la paix, le pardon et l’unité nationale ont été ce mercredi 27 avril 2022 au centre des débats à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry entre universitaire, les membres du conseil national de la transition, les recteurs et directeurs des instituts. Initiées par le gouvernement guinéen, ces assises nationales, destinées à renforcer l’unité nationale et le vivre ensemble, par l’identification des causes de désaccords entre individus et les groupes qui composent la société guinéenne.

Dans son allocution, le Recteur de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Dr Kabinet Keita a planté le décor de l’évènement. « Nous avons les frustrations liées à l’histoire de notre pays, il y a des frustrations liées au traitement qui sont infligées aux personnes sur les lieux de travail, il y a ce qu’on peut considérer comme étant les injustices dans les agissements des uns face aux autres. Aujourd’hui nous l’occasion de parler de la réconciliation nationale, de porter un accent sur le bénéfice du pardon non pas de l’oublie, mais on peut pardonner, ça nous permet de ne pas répéter les mêmes erreurs, a&u delà de nos égos, de certaines considérations » a-t-il déclaré.

Cependant, le contexte guinéen, il s’agit d’unir des populations divisées par les violences politiques. Il est donc évident que la particularité de la situation guinéenne va se situer dans la démarche peut une réconciliation efficace et durable.

Dr Mamady Kaba, conseiller au CNT et maître de la conférence est revenu les grandes lignes de cette concertation, appelée assises nationale. « D’une manière générale, c’est l’ensemble des éléments qui donnent la solidité à un système » annonce t-il avant de lancer l’interrogation qui réconcilier ?

« premièrement l’Etat avec lui-même, l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat se manifeste à tous les niveaux et cela constitue un sérieux problème pour l’encrage de la démocratie et l’Etat de droit dans le pays ; deuxième aspect est les groupes ethniques et régionaux entre eux, l’antagonisme entre les composantes de la nation guinéenne ont débuté par un enjeu du pouvoir caractérisé par une compréhension erronée de la démocratie ou tout simplement un processus démocratique mal adapté aux réalités sociopolitiques du pays ; l’Etat et les citoyens, garantir la pérennité du processus et son ancrage dans les comportements individuels et de groupe, ainsi que dans la conscience collective des guinéens ; les conflits de génération, la privatisation tacite des services publics a dressé les fils contre les pères et vis-versa , chacun voyant en l’autre les causes de son propre malheur et la nation et ses valeurs, le conférencier estime qu’à travers les travaux publics dans le livre, la Guinée face aux défis de la démocratie revue et corrigée, deux termes qui résument les conflits qui opposent la société guinéenne aux valeurs du passé et transmises de génération en génération, avec ça nous avons la perception erronée de la démocratie » a indiqué Dr Mamady Kaba, juriste de son état.

Au-delà de cette réflexion, il s’est aussi interrogé pourquoi réconcilier ? Une question pertinente pour l’unité entre guinéens. « La nécessité de la réconciliation nationale en Guinée n’est plus à démontrer, en ce sens que l’une des causes fondamentales du retard du pays en matière de développement économique et social demeurent les fractures sociales et les antagonisme politico-ethniques ». A-t-il laissé entendre cet après midi à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry.

Amara Touré