L’éducation non formelle et de la promotion des langues nationales dans l’école du savoir.
 C’est ce mardi,1er novembre dans la salle de réunion de l’institut de recherche et de linguistique appliquée que s’est tenue la formation sous le thème  » session de formation des acteurs de la mise à l’essai du nouveau modèle de classe passerelles pour améliorer l’apprentissage des enfants et des jeunes non scolarisés « 
D’entrée, M. Momo Demba, directeur national du ministère de l’enseignement pré- universitaire et de l’alphabétisation, l’Afrique Subsaharienne est la région où le taux d’adolescents non scolarisés est le plus élevé.  Selon l’institut des statistiques de L’UNESCO  2019, sur 59 millions d’enfants hors système scolaire, 32 millions vivent en Afrique Subsaharienne.  Au niveau du primaire 18,8% n’ont pas accès à l’école dont 21,4% de filles.
En effet, dans le soucis d’harmoniser les interventions et de rendre plus efficace ces alternatives éducatives,  la fondation Karanta en consortium avec le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Éducation (ROCARE) et le Forum des Éducatrices Africaines  (FAWE) a initié avec l’appui financier du CRDI un projet de recherche sur les offres éducatives à visée scolaire.
Pour le directeur général du ministère de l’enseignement pre-universitaire et de l’alphabétisation,  l’objectif général de cette recherche est d’offrir de nouvelles opportunités aux enfants et aux jeunes non scolarisés de 8 à 15 ans à travers le développement d’un  programme d’alphabétisation et d’éducation non formelle dans les six pays membres de la Fondation Karanta.
C’est dans cette perspective et conformément à la vision du gouvernement de la transition, nos efforts doivent aujourd’hui tendre essentillement à doter ces enfants n’ayant jamais été à l’école ou l’ayant quittée très tôt,  de connaissances fondamentales et de compétences de vie courante dans une perspective d’intégrer l’enseignement formel.
De son côté,  le secrétaire général du ministère de l’enseignement préuniversitaire et de l’alphabétisation, M. Julien Bongono, le gouvernement de la transition de la République de Guinée entend faire de l’éducation en général un levier de développement de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle en particulier un outil de changement social et de production de la richesse.
Dans cette optique,  des actions concrètes sont initiées pour passer d’une alphabétisation classique à une alphabétisation de développement,  pouvant conduire les populations à être suffisamment autonomes avec une part active dans l’effort national de développement à horizon 2030.
Malgré ces efforts,  de nombreux enfants et jeu jeunes guinéens sont en dehors du système éducatif.  Selon l’enquête en grappes a indicateurs multiples (MICS) de 2016, environ 1,6 million d’enfants et jeunes guinéens âgés entre 5 et 16 ans  soit 44% de cette tranche d’âge sont en dehors du système éducatif.
M. Julien Bongono ce phénomène de non-scolarisation touche davantage les filles,  les enfants des zones rurales,  les enfants des familles à faible revenus et particuliérement, ceux des régions de Faranah,  Kankan et Labé.
Pour corriger cette situation,  le consortium Fondation Karanta-FAWE- ROCARE a initié un projet de recherche intitulé  » un nouveau modèle de classes passerelles pour améliorer l’apprentissage des enfants et des jeunes non scolarisés  » dans les 6 pays membres de la Fondation Karanta en Afrique de l’ouest.
Pour le secrétaire général,  l’objectif c’est le projet cible les enfants et les jeunes hors école âgés de 8 à 15 ans.
D’une manière générale, ce modèle de centre d’éducation non formelle à visée scolaire  a pour finalité de contribuer à l’amélioration du taux de scolarisation en prenant en charge les enfants hors école à travers des programmes d’éducation de base pour la prise en charge de l’éducation des enfants ou adolescents,  non scolarisés ou  précocement déscolarisés en vue de leur insertion ou réinsertion dans le système formel ou dans la vie socioprofessionnelle.
C’est pourquoi,  cette initiative de la Fondation Karanta,  d’une grande portée,  permet aux acteurs de s’approprier du fonctionnement de ce modèle du centre d’éducation non formelle à visée scolaire.
Ibrahima sory Bangoura