Dans un communiqué publié la semaine dernière à Conakry, le gouvernement guinéen à travers le ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation ont annoncé l’interdiction dans les salles d’examen cette année, du port du voile intégral, cependant le voile simple reste autorisé.
Se prononçant sur ce sujet le mardi 4 avril 2023 dernier, Mariama Djouldé Barry, chargée de la communication du « collectif ne touche pas à mon voile » a tout d’abord salué l’autorisation cette année du voile simple avant d’inviter celles intégralement voilée à se conformer à la règle.
« Nous remercions les autorités du département d’avoir pris la peine cette année de mentionner expressément que le voile et le foulard simple sont autorisés. Et, que c’est le voile intégral qui est interdit. C’est vrai que cela nous touche aussi un peu, parce que vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a une bonne partie de jeunes filles et femmes qui sont dans les écoles, qui sont voilées intégralement. Et ce cas, ce n’est pas seulement pour les filles qui évoluent uniquement dans l’enseignement général. Il y a des filles dans l’enseignement Franco-arabe qui sont aussi voilées intégralement et c’est leur mode vestimentaire dans ces écoles. Cependant, nous demandons aux jeunes filles, vu que déjà le voile simple est accepté, de faire en sorte de passer les examens avec le voile simple. Elles peuvent mettre les masques pour éviter que leurs visages entiers n’apparaissent », a-t-elle demandé.
Consciente du non-respect de la note circulaire adressée lors des précédents examens aux enseignants dans les centres, Diouldé Barry demande aux encadreurs d’en tenir compte de cette fois-ci pour le bien des candidates.
« Maintenant aux enseignants, de faire en sorte que la mesure soit respectée, parce que l’année dernière on avait une note circulaire, mais on a constaté qu’il y a des centres où les responsables n’acceptent pas même le foulard. Donc, cette fois-ci que les gens sachent réellement que le voile, il est autorisé et qu’ils doivent respecter cette autorisation. Nous invitons les autorités à être beaucoup plus souples, indulgents envers ces filles voilées intégralement pour que l’année prochaine le cas de celles-ci, soit pris en compte », a-t-elle souhaité.
À rappeler que cette annonce intervient quelques mois avant l’organisation de l’examen d’entrée en 7ème année, le Brevet d’Etudes de Premier Cycle (BEPC) et le Baccalauréat Unique sur toute l’étendue du territoire national.
Ibrahima Sory Bangoura