Les femmes étaient à l’honneur au Sénégal, où notre compatriote vient d’être récompensée pour un travail bien mérité dans son domaine. Ce qui l’encourage à donner l’exemple surtout aux jeunes filles guinéennes qui veulent se lancer dans le combat pour leur autonomie financière et leur intégration dans les sphères de prises de décisions. Sa pensée va vers les personnes démunies, notamment les handicapés physiques, dans l’optique de faciliter leur insertion sociale.

Nrguinée.net : Parler nous de votre trophée ?

JB: Disons ce n’est pas un trophée, ni une compétition. Il y avait un groupe de jeunes qui ont pris l’initiative d’encourager certaines femmes, qui se sont distinguées dans leur domaine. C’était une médaille et un satisfécit que nous avons reçu, je n’étais pas la seule. Nous étions au nombre de 16 et 8 pays africains étaient représentés. Il y avait la Guinée, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Mali, le Burkina-Faso pour ne citer que cela.

Donc, juste pour célébrer les femmes qui excellent dans leur domaine, qui donnent l’exemple aux autres. Chacune de nous a reçu une médaille et un satisfécit. Une occasion de récompenser et d’encourager les femmes.

Nous avons été nominées il y a plus d’un mois. J’ai donné mon adresse et j’ai transféré la page Horoya, c’était la manière de me suivre et connaitre ce que je faisais. C’est ainsi qu’ils ont eu le temps de suivre la page pour un bon moment et le comité a suivi les activités jusqu’à la remise des prix.

Les critères de choix ?

Le critère de choix c’était le dynamisme. Ce n’était pas obligatoire de connaitre tout le monde, mais il y a quelqu’un qui viendra dire aux membres du jury, attention, il y a une femme très dynamique dans tel pays qui fait du bon boulot. Mais, ce n’est pas forcément que vous me preniez après la présentation, vous m’approchez et vous essayez de me connaitre pour savoir si ce qui a été dit à mon compte est réel.

Qu’est-ce que ce mois représente pour vous ?

Ce n’est pas pour rien que le mois de mars a été retenu pour procéder à la remise de ces distinctions. C’est parce qu’on célèbre la femme du monde entier. Au cours de mon intervention je ne me suis pas limiter à parler de moi, j’ai profité pour faire une rétrospective sur mon parcours et parler de l’impact de ces journées de réflexion sur les jeunes filles et femmes. Une façon de prouver aux hommes que les femmes sont capables et doivent se battre pour l’équité. Aujourd’hui nous sommes en train de parler d’émancipation, les hommes ont même besoin de ça, ils ont besoin des femmes qui bougent. Il faut faire savoir que dans la vie il y a des moments difficiles qui peuvent arriver à l’homme non pas pour le détruire, mais pour le pousser, le bousculer vers son destin.

Quel message avez-vous à l’endroit de la nouvelle génération ?

C’est se battre, ne pas compter sur un homme c’est ma philosophie, car, le premier mari d’une femme c’est son travail. Les hommes aiment les femmes qui se battent pour l’équilibre du foyer.

Vos projets ?

Je pense beaucoup aider, déjà j’ai une fondation, la page est là, malgré que je ne fais pas beaucoup de mouvement. Mais, j’ai déjà créé sur Facebook et la date de création est aussi là. J’ai créé pour l’avenir je pense bien aux personnes démunies, sur une catégorie de personne que je voulais vraiment aider. C’est à l’hommage de ma mère, c’est des personnes qui ont perdu l’usage de leur jambe. C’est cette catégorie de personnes que je veux vraiment accompagner dans le futur, les personnes qui ont perdu leur jambe et leurs enfants. Et toutes ces décisions ou projets ne sont pas fortuits.

Quelle est la différence entre les sénégalaises et les guinéennes ?

Sur le plan émancipation, je pense que c’est le pays qui s’est vite adaptée à l’évolution des choses. Je ne dirais pas que les femmes sénégalaises sont plus instruites que les guinéennes non. Mais, je crois qu’elles sont émancipées, même dans l’entreprenariat, elles sont en avance. En Guinée aussi, ça commence à bouger. Je crois que le Sénégal à une grande ouverture qui as un commerce très développé, ça fait que les femmes sénégalaises ont beaucoup plus d’inspiration en matière de commerce en ligne. Tu peux voir une fille qui étudie et qui travaille en même temps. Il y a les femmes qui ont trois à quatre activités ce qui est un peu rare chez nous en Guinée. Je crois avec le temps, je commence à comprendre que les femmes guinéennes aussi comprennent petit à petit.

Votre message

Je demande aux hommes d’assister et d’aider les femmes et surtout les laisser travailler tranquillement. Parce qu’il a beaucoup de problèmes qui sont dus aux hommes. Et à tout moment l’homme a besoin du travail de la femme.

Ibrahima Sory Bangoura