Intérimaire du directeur général un peu plus de trois ans, Dr Thierno Bah a été confirmé à la tête de l’Institut Itinérant de Formation et de Préventions Intégrées  contre la Drogue et autres conduites Addictives le 30 janvier dernier par le Président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya.

Dr Thierno Bah, est un médecin spécialiste en santé publique nous livre ses sentiments  et les biens fondés de la politique éducative du gouvernement en matière de lutte contre la toxicomanie en milieu scolaire dans notre pays.

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Nrguinee.net : Vous venez d’être confirmé par le Président de la transition. Quel sont vos sentiments ?

Dr Thierno Bah : Mes sentiment sont les meilleurs. Je remercie le Président de la transition, son Excellence Colonel Mamadi Doumbouya, qui a porté confiance à notre équipe pour diriger cette institution. Je remercie très sincèrement Madame la Ministre de l’Enseignement Supérieur, Dr Diaka Sidibé qui nous accompagne depuis qu’elle est à la tête de ce grand département. Je remercie tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à ma réussite aujourd’hui et je remercie ma famille  et sans oublier les cadres de l’institut.

Dites-nous quels rôles jouent votre institution ?

C’est de la conception et la mise en œuvre de la politique éducative du gouvernement en matière de réduction de la demande de la drogue. Parler de la réduction et de la demande de la drogue, c’est aussi mené une lutte préventive contre la consommation, une lutte pour le traitement des maladies lieux à la consommation abusive et une lutte pour la réinsertion sociale des usagers de la drogue. Donc, c’est mettre en place des équipes outillées en matière de communication, de sensibilisation pour un changement de comportement des jeunes vis-à-vis de la drogue et autres conduites addictives.

Depuis votre arrivée à la tête de cet institut, quels est votre bilan?

Je ne peux pas vous dire que le bilan est généralement positif. Cependant, on vient de très loin. C’est un institut qui est créé depuis 2007. 12 ans plus tard, nous sommes venus à la commande, il restait jusqu’à ce moment méconnu du grand public et même de son  département de tutelle. Donc, vous savez s’il y a une équipe forte, ce qu’il y a des responsables forts. C’est ce qui continu à nous aider.

Depuis l’avènement du CNRD à la tête du pays, le Chef de l’Etat, Colonel Mamadi Doumbouya, nous soutient, mais aussi, nous bénéficions de l’appui incessant de notre ministre Dr Diaka Sidibé qui a impulsé une véritable dynamique en faisant valoir la compétitivité entre les institutions pour la promotion de l’excellence. C’est dans cette optique qu’on sait dit, maintenant, nous devons travailler pour faire sortir cette institution de l’ornière.

On n’est arrivé en fin 2009 et on a cherché d’abord à mettre en place des outils pour conforter l’action de l’institution sur le terrain. Donc, on a élaboré des projets en vue de doter l’institution d’un plan stratégique opérationnel pour 5 ans. Mais aussi, nous avons puis réalisé des activités, telles que la mise en place des Comités de Prévention contre la Drogue (CPD) dans toutes les institutions d’enseignement supérieur public à Conakry et à l’intérieur du pays. Nous avons aussi travaillé sur les curricula de formation contre l’usage de drogue au sein du ministère de l’enseignement pré-universitaire.

Nous avons lancé de vastes campagnes de sensibilisation sur toute l’étendue du territoire national et nous sommes allés dans les débarcadères, dans les ghettos. Nous avons couronnées l’année 2022, par l’organisation d’un atelier régional sur ‘’le système de surveillance des drogues’’. A l’occasion, nous a mis en place la cartographie des établissements de prise en charge des troubles lieux à la consommation des substances et des drogues dans tout le pays francophone de l’Afrique de l’Ouest.

Donc, la finalisation et la validation de ce document a été réalisé chez nous en République de Guinée. C’est une première, qu’une institution internationale organise dans le cadre de la lutte contre la drogue, organise chez nous un atelier régionale qui a regroupé plusieurs pays d’Afrique. Donc, cela est à l’actif des autorités du CNRD.

Nous constatons de nos jours qu’une partie de la jeunesse guinéenne est sous l’effet de la drogue. Entant que DG, quelles sont les mesures prises par votre direction ?

La consommation de la drogue, c’est d’abord une épidémie, un problème de santé publique et sociale. Aujourd’hui, les jeunes sont livrés à cette drogue. L’institut envisage la méthode préventive, la sensibilisation des jeunes, la mise en place des outilles comme les strings familly en vue de sensibiliser et de renforcer les capacités des  familles  pour lutter contre cette nouvelle tendance de drogue qui existe aujourd’hui dans notre pays.

Nous avons aussi privilégié l’implication des médias, des leaders d’opinions, des religieux dans cette campagne de masse en vue d’un changement de comportement aux près des jeunes.

Monsieur le Directeur général, Comment arrivez-vous à concilier votre métier de médecin et expert sur les politiques de drogue ?

Comme vous le savez, la drogue, c’est un problème de santé. Donc, je suis médecin. Déjà, cela rentre dans mes prérogatives de médecin et mes fonctions d’expert.

Expert, c’est parce que j’ai eu la chance peut être l’un des premiers africains à intégrer le groupe de coopération en matière de lutte contre la drogue en France, précisément à Strasbourg. C’était une opportunité pour moi d’intégrer cette structure européenne, mondiale qui parle de politique de drogue.

J’ai encore été le premier à réaliser une étude de faisabilité pour la création d’observatoires nationaux sur les drogues en Afrique de l’Ouest. La République de Guinée en est un pays pilote.

Aujourd’hui, cet important outil international de prévention et de lutte contre la drogue sera mis en place dans deux à trois ans dans tous les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest.

Ça c’est porter maintenant pas par moi, pas par la République de Guinée, mais aussi par l’office des nations unies lutte contre la drogue. Donc, c’est un outil, c’est là que mon expertise qui me donne ce titre d’expert  sur les politiques de drogue.

Votre message

Je remercie les autorités du CNRD, à la tête le président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya et la ministre Dr Diaka Sidibé  et aujourd’hui, la drogue Kush est en République de Guinée, il faut l’éradiquer cette drogue. Donc, j’appelle à la responsabilité des familles, la responsabilité des jeunes, à la responsabilité des leaders d’opinions pour qu’on puisse lutter contre la drogue qui ravage les guinéens.

Ibrahima Sory Bangoura